Parti Prolétarien du Bengale de l’Est : Le marxisme-léninisme-maoïsme, comment nous l’acceptons et comment nous ne l’acceptons pas

Parti Prolétarien du Bengale de l’Est (Mouvement de Réorganisation Maoïste Bolchevik)
Par Md. Shahin Adopté par le Comité de Direction Supérieure du Mouvement de Réorganisation Maoïste Bolchevik du Parti Prolétarien du Bengale de l’Est (PBSP) – Octobre 2004.

La façon dont on accepte le marxisme-léninisme-maoïsme et la façon dont on ne l’accepte pas est très liée à la question de notre ligne idéologique. Son édification et son développement ont suivi un très long processus ; il a fallu de nombreux tours et détours pour qu’il prenne forme et se développe, et il continue d’avancer vers son complet accomplissement.

Le processus d’édification et de développement de notre ligne idéologique est directement relié au développement inégal historique de mouvement communiste international.

Il est spécifiquement lié aux tours et détours de la naissance et du développement de notre parti à l’intérieur du processus tortueux du mouvement communiste dans notre pays.

Notre position explicite sur la ligne idéologique aujourd’hui est très claire : c’est le marxisme-léninisme-maoïsme. Autrefois, c’était le marxisme-léninisme-pensée mao zedong.

Au troisième Congrès national de notre parti en 1992, la pensée mao zedong a été définie comme maoïsme. Mais, pour ce qui est de la ligne idéologique, la façon de la comprendre est très différente par rapport à autrefois.

Cette nouvelle compréhension, nous l’avons gagnée au cours d’un processus assez long où notre parti a gagné en expérience, spécialement au cours du processus récent et intense de lutte entre deux lignes.

Bien sûr, le mouvement communiste international a joué un rôle décisif pour soutenir notre compréhension actuelle de la question de la ligne idéologique.

Aujourd’hui, nous considérons le maoïsme comme la plus haute et ultime forme synthétique développée du marxisme-léninisme.

Dans le contexte du monde actuel, personne ne peut adopter le marxisme-léninisme sans adopter le maoïsme, et nous soutenons aussi que personne ne peut devenir communiste aujourd’hui sans adopter le maoïsme.

En raison du caractère juste de son essence, nous sommes pour la formulation de notre ligne idéologique en tant que marxisme-léninisme-maoïsme, spécialement maoïsme.

Et ceci est dans le ligne du dirigeant fondateur de notre parti, le camarade martyr Siraj Sikder.

Ceci, conformément à notre compréhension actuelle de la question de la ligne idéologique, signifie qu’adopter le marxisme-léninisme-maoïsme c’est adopter spécialement le maoïsme, et adopter le maoïsme signifie le prendre comme base et comme guide pour la pensée et pour l’action qui sont les nôtres.

Ce qui signifie que nous devons adopter tout ce qui correspond à la ligne du maoïsme, et rejeter tout ce qui n’y correspond pas.

Plus précisément, nous pensons que dans l’examen des événements anciens et nouveaux, dans nos jugements portés sur eux et les prises de décisions qui s’ensuivent, nous devons prendre en compte prioritairement les enseignements spécifiques du maoïsme sur ces questions.

Parler de maoïsme tout en allant contre les enseignements du maoïsme n’ a jamais été pour nous la preuve d’une adoption du maoïsme.

Parler de maoïsme et tout considérer à partir de nos expériences étroites, en restant confinés à l’intérieur d’elles n’est pas non plus pour nous une preuve de l’adoption du maoïsme.

Dans une société divisée en classes, adopter le maoïsme en le séparant de la lutte des classes révolutionnaire, c’est du maoïsme sans substance, c’est du maoïsme subverti, c’est du révisionnisme à nos yeux.

Le maoïsme est le principe de la révolution prolétarienne.

Sa forme principale de lutte est la violence.

Ce qui veut dire que le maoïsme est le principe de la révolution prolétarienne violente, la révolution prolétarienne armée. Si le maoïsme n’est pas adopté de cette façon, il devient du révisionnisme.

Il ne peut y avoir aucune révolution sans prise du pouvoir d’Etat, sans sa destruction et l’édification d’un nouveau pouvoir d’Etat ; sans liaison à cela, aucun programme ne peut être un programme révolutionnaire.

Et la conquête du pouvoir d’Etat sous la direction du prolétariat, sa destruction et l’édification du nouveau pouvoir d’Etat ne devient possible que principalement par la politique de la guerre populaire.

Ce qui signifie, à notre avis, que le maoïsme ne saurait exister sans politique de guerre populaire.

L’appel à un « maoïsme sans guerre populaire » n’est qu’une tromperie sous le masque du maoïsme.

Adhérer sans faillir à la politique consistant à prendre la lutte de classes comme clé, c’est l’âme et la vie de la politique maoïste.

Dans le contexte du système impérialiste mondial, la politique d’éradication de l’impérialisme et d’établissement du socialisme et du communisme, c’est la politique du maoïsme.

Dans les pays supprimés par l’impérialisme, semi féodaux et semi-coloniaux comme le nôtre, la forme concrète de cette politique, c’est la politique révolutionnaire de Nouvelle Démocratie.

Il y a deux aspects dans le Révolution de Nouvelle Démocratie, l’un est l’aspect national, l’autre l’aspect démocratique.

Dans notre pays, la politique de Révolution de Nouvelle Démocratie signifie éradiquer l’impérialisme sous domination US, l’expansionnisme indien, le capitalisme bureaucratique et le féodalisme ; établir le pouvoir étatique des ouvriers-paysans-petite bourgeoisie-bourgeoisie nationale sous la direction du prolétariat, sur la base fondamentale de l’alliance ouvriers-paysans ; établir une économie de Nouvelle Démocratie, une politique de Nouvelle Démocratie et une culture de Nouvelle Démocratie, orientées vers le socialisme et le communisme.

A notre avis, l’essence de la politique révolutionnaire maoïste de nouvelle démocratie, c’est la Révolution Démocratique ; son aspect principal, c’est la révolution agraire et son point central est la question des terres, à résoudre au moyen de la stratégie de guerre populaire prolongée, se basant principalement sur les paysans dans les régions rurales, sous la direction du prolétariat, la façon de pratiquer l’étape actuelle de défense stratégique, c’est la guerre de guérillas.

Le maoïsme est une science. C’est une science indivise et totale par sa nature.

La philosophie est son âme et sa vie. Elle s’appelle le matérialisme dialectique et historique. Le point central de cette philosophie, c’est la dialectique.

Son coeur, c’est l’unité des contraires et le principe « un se divise en deux ».

Si cela n’est pas accepté et mis en oeuvre, alors le maoïsme n’est pas reconnu en tant que science.

Nous sommes pour la reconnaissance du maoïsme en tant que science prolétarienne.

Nous sommes pour la reconnaissance du maoïsme en tant que principe de la révolution prolétarienne violente.

Nous sommes pour la reconnaissance du maoïsme en tant que pensée dirigeante de la lutte des classes révolutionnaire et forme suprême actuelle de la politique de guerre populaire.

Nous sommes pour la reconnaissance du maoïsme en tant que phare.

Nous sommes pour un maoïsme vivant, efficient, dynamique et en développement.

Et tous ceux qui acceptent le maoïsme de cette manière, nous les considérons comme des maoïstes, et nous sommes pour une unité inébranlable et pourvue d’un centre unique avec eux.

Le maoïsme est assurément invincible, tout comme la guerre populaire est assurément invincible.

Voilà le point de départ, l’essence et le dernier mot de notre ligne idéologique présente.

Et nous sommes pour examiner et soupeser notre passé, notre présent et notre futur sur cette base.

« Dans la société de classes, chaque homme occupe une position de classe déterminée et il n’existe aucune pensée qui ne porte une empreinte de classe » (Mao Zedong).